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La colline hantée, Elizabeth Hand

Quoi de mieux, en ce mois d’octobre automnal, pour se plonger peu à peu dans l’ambiance d’Halloween, que de retrouver l’univers de la maison hantée de Shirley Jackson ?

Elisabeth Hand propose ici une suite à ce classique, un peu à la manière dont le scénariste Mike Flanagan l’avait revisité avec son incroyable série The Haunting of Hill House. Nous voilà donc de retour dans ce manoir lugubre et inquiétant, quelque cinquante ans plus tard. Hill House rouvre ses portes à un petit groupe désireux d’écrire et de répéter la meilleure pièce de sorcières depuis Shakespeare. Cette fois, ce ne sont plus seulement les fantômes qui rôdent, mais bien des forces occultes et des sorcières déterminées à hanter les lieux.

L’œuvre originale de Shirley Jackson fait partie de mes romans préférés, et j’avais hâte de découvrir ce qu’Elisabeth Hand allait en faire. Si je n’ai pas eu un coup de coeur magistral, j’ai tout de même passé un excellent moment dans les couloirs de la demeure. L’autrice parvient à recréer cette atmosphère sombre, lourde et oppressante propre à Hill House.

Certes, elle n’a pas la même dextérité que Jackson pour animer des personnages d’un réalisme troublant, glissant peu à peu vers une psychose collective, ni pour tisser les non-dits qui s’installent entre eux. Mais elle réussit le pari de mettre en scène des personnages profondément humains, rongés par leurs failles, leurs doutes, leurs complexes et leurs ego : autant de faiblesses que la maison s’empresse d’exploiter.

Le choix d’aborder le thème des sorcières résonne intelligemment avec les fantômes que l’on croyait deviner dans l’œuvre originale.
Une chose est sûre : on ne sait pas ce qui hante Hill House, mais ça ne vous veut aucun bien.