Je triche un peu, dans le sens où je n’ai pas encore lu beaucoup de livres de cette rentrée… Mais il n’empêche : j’ai réellement aimé celui-ci. 😉
Vingt ans, c’est l’âge des possibles, celui où tout commence. Mais pour Jeanne, c’est aussi une sentence. Jeune fille effacée de bonne famille, bonne élève, mais absente de sa propre vie, Jeanne tombe amoureuse d’un voyou et se laisse emporter par cette passion. Elle le suivrait dans n'importe quelle galère, il la conduit au drame.
Accusée de meurtre, toute seule car son amoureux est tombé sur place, bien trop jeune pour affronter ce qui l’attend, elle est broyée par le système judiciaire et le jugement populaire.
Son histoire, on le comprend avec elle, est celle de nombreuses femmes. Toutes ne finissent pas aussi mal, mais restent marquées à jamais. C’est le cas de cette autre personnage sans nom, qui se reconnaît en Jeanne, comme dans une vie parallèle, et tombe en fascination pour ce double qui aurait pu être elle.
Vingt ans parle avec délicatesse de l’amour, de l’emprise, de la drogue, de la violence des hommes, de la place des femmes… Avec justesse et empathie, Karine Silla tisse une histoire de conséquences, qui met en garde : aimer l’autre ne devrait jamais être au prix de soi-même.
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